Gallimard jeunesse a 50 ans !

Créé en 1972, Gallimard jeunesse est un acteur majeur de la littérature jeunesse. Cette évidence a cinquante ans et ne fut pas une mince affaire. Je viens de passer dix-huit mois à mettre au jour cette histoire, à en interviewer les témoins, à en ressortir les livres parfois poussiéreux, à lire et relire (y compris mon vieux mémoire sur la collection Enfantimages1, avec ses graphiques au Rotring sur papier millimétré dont la colle blanche ne tient plus, c’est vous dire).

J’ai adoré faire ce travail qui devrait voir le jour en septembre dans un gros et beau livre, largement iconographié par Anaïk Le Bourhis, sous la direction artistique de Jean-François Saada (et l’agence Hartland Villa), avec Jeanne Hély et Thomas Dartige à l’édition. Il reste encore beaucoup à faire mais le texte principal (300.000 signes, qui seront complétés par Alban Cerisier pour l’introduction et Hedwige Pasquet pour la conclusion) s’envole aujourd’hui et je me sens soudain plus légère ! Merci à mes deux premières relectrices secrètes : à celle qui est trop jeune pour tout connaître, à celle qui est assez savante pour tout corriger. Toutes les deux, je vous embrasse. Merci aussi aux auteurs et autrices avec lesquel.le.s je travaille au quotidien d’avoir eu plus d’une fois la patience d’attendre que mon emploi du temps s’éclaircisse…

(1) Celui-là, c’est à Pierre Marchand que je l’avais remis, un jour de novembre 1980, pétrie de trouille à l’idée qu’il me lance son célèbre « bougre d’âne » (crainte que j’avais formulée dans mon tremblotant petit mot d’accompagnement, histoire d’en conjurer l’hypothèse). Ce qu’il ne fit d’ailleurs pas : il fut assez étonné que l’on puisse creuser à ce point un sujet qui n’était rien d’autre que son quotidien (j’ai été, historiquement, la première stagiaire universitaire de son équipe) et m’embaucha !